© Adel Abdesemed
Actuellement au Centre Pompidou, depuis le 3 octobre et jusqu'au 7 janvier 2013, se tient l’exposition intitulée « Je suis innocent » de l’artiste Adel Abdesemed. L’œuvre « Coup de tête », une sculpture monumentale représentant le fameux coup de tête de Zidane à Mazzerati lors de la Coupe de Monde 2006, Accueil les visiteurs sur le parvis du musée. « Je suis innocent » est un titre qui peut sembler étrange pour une exposition, et ce surtout quand l’on découvre le travail d’Adel Abdesemed.
Dans cette exposition, l’artiste algérien a choisi de provoquer, choquer, questionner, bousculer, que ce soit des vidéos montrant des individus en plein ébats, les carcasses d’avion entrelacés « Telle mère tel fils » allégorie du 11 septembre 2001, ou encore cette grande tapisserie composé d’animaux naturalisé intitulé Who’s afraid of the big bad wolf ? (2011-2012). Cette œuvre nous pose par ailleurs une question essentielle pour comprendre son œuvre, « qui est effrayé par le grand méchant loup ? », question que nous pourrions retrouver dans beaucoup des contes composant notre mythologie. Mythologie et rêve notion primordiale de son travail, que l’on retrouve également dans l’œuvre Décors (2011-2012), installation composé de quatre Jésus Christ fait de barbelé, présentant un Christ qui aurait en quelque sorte fusionner avec sa couronne d’épines.
Si un adjectif et un seul devait décrire cette exposition, se serait très certainement le mot « déconcertante » qui se trouverait être le plus approprié.
En effet, dans cette exposition, l'artiste semble mettre en avant la violence dont l’homme semble être capable et dont il est parfois coupable et victime. Mettant ainsi en parallèle, la parole divine, la chasse, la mort du Christ, les voitures brûlées lors d’émeutes, le coup de tête de Zidane lors de la coupe du Monde 2006… Le titre de l’exposition, semble donc être une totale ironie dénonçant la facilité que l’homme a de se dédouaner de ses actions. « Je suis innocent » est une exposition retraçant l’évolution humaine, allant de l’homme dans son plus simple appareil en tenu d’Adam, en passant par son origine animal et ce jusque la chasse qui par la suite le poussa à le couvrir, faisant ainsi de l’acte d’amour un acte tabou pour en arriver à l’homme d’aujourd’hui où la drogue est une source d’argent importante permettant aux hommes de fuir leur quotidien. Quotidien empli de violence, violence dû à des révoltes, à des incidents d’origine humaine et ou mécanique.
Qu’elle nous touche ou non, cette exposition vaut un passage au centre Georges Pompidou ne serait-ce que pour y constater l’aisance déconcertante qu’on les individus dans la société actuelle à s’opposer à tout, même l’art, un art qui ne cherche qu’à prendre partis face à ce qui nous touche tous, notre quotidien, notre société ainsi que la difficulté que l’on a à vivre en son sein.
Au centre Georges Pompidou jusqu'au7 janvier 2013
Photos In situ et texte par Marie-Ange Abiola ...
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Extraordinaire. j'adore
J'adore. C'est fabuleux
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