AFRIKADAA PRESENTE BE NATIONAL @ LA GAITE LYRIQUE





 

Depuis juillet dernier Afrikadaa a couvert une sélection d'évènements inscrits dans le cadre de la saison sud-africaine et rencontré de nombreux artistes.

Le vendredi 20 décembre la revue investissait le plateau média de la Gaîté Lyrique pour présenter en avant première le contenu du hors série en cours de production : BE NATIONAL.

Nous vous invitons à revivre l'évènement en vidéo.

 

AFRIKADAA présente BE NATIONAL à la Gaîté Lyrique



Depuis juillet dernier Afrikadaa a couvert une sélection d'évènements inscrits dans le cadre de la saison sud-africaine et rencontré de nombreux artistes. 

Vendredi 20 décembre 2013, la revue investit La Gaîté Lyrique pour une preview de "BE NATIONAL", le Hors-série réalisé dans le cadre de la Saison sud-africaine en France.
Au programme : programmation vidéo, lectures performatives et discussion entre les artistes et le public. 

BE NATIONAL
Vendredi 20 décembre 2013
de 18 à 20 h 00 à la Gaîté Lyrique, 
2 ème étage: plateau média.

RSVP : Contact@afrikadaa.com

STER CITY @ MAISON DES METALLOS



le 27 novembre dernier le public parisien assistait à la première de STER CITY. 
Plus qu'un spectacle un véritable défi porté par deux acteurs hors-normes, Lindiwe Matshikiza ( qui tient le rôle de de Zidi Mandela, la fille du père de la nation sud-africaine dans le très attendu biopic “Mandela, un long chemin vers la liberté”) et Nick Welch (acteur sud africain aux origines écossaises). 

En effet, pendant les 60min que durent la performance Lindiwe et Nick content au public les faits marquants de l'histoire sud-africaine de la préhistoire à l'après Mandela. 

STER CITY est un spectacle tout public, aux allures de fausses conférence historique jouée par  deux jeunes comédiens improvisateurs extrêmement talentueux, qui se partagent des fragments de l'histoire de leur pays, et de leur propre histoire   

Ne manquez pas la dernière représentation Dimanche 8décembre à la Maison des métallos.


Ster City- Jean-Paul Delore / Lézard dramatique
durée 1h
Tarif plein : 14 euros

Maison des métallos94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e
durée 1h
Tarif plein : 14 euros
Toutes les infos :
http://www.maisondesmetallos.org/2013/07/25/ster-city

Manifestation organisée dans le cadre des Saisons Afrique du Sud / France 2012&2013
www.france-southafrica.com

Si vous avez manqué les représentations, le spectacle reprend à la scène nationale de Saint-Quentin-en-Yvelines les 3 et 4 avril 2014.

Ster City sera également en tournée dans une dizaine de pays en Afrique en octobre-novembre 2014
.

PHOTO OFF 2013

La 4ème édition du salon PHOTO OFF a ouvert ses portes aujourd'hui à la Bellevilloise.

Cette année encore, Photo Off confirme son intention de donner la parole à la photo engagée représentative d’une nouvelle génération observatrice et sensible, connectée au réel.  Parrainée par la cinéaste et photographe Sarah Moon, cette édition marque également le lancement de la Galerie Photo Off.




PHOTO OFF 
Du 14 au 17 novembre 2013
La Belleviloise
19-21 rue Boyer - Paris 20ème
Entrée 7 euros
Infos et programme sur : 
http://www.photooff.com/
  

LA FIAC 2013 EN 1 MINUTE

La dernière édition de la FIAC c'est achevée il y a quelques semaines. Nous vous en donnons un bref aperçu avec ce film réalisé par Kuki Keller, sur une musique d'Esther Ferrer.  





SHARP SHARP JOHANNESBURG A LA GAITE LYRIQUE

© Athi Patra Ruga


Chaque année, la Gaîté lyrique part à la rencontre des scènes artistiques de grandes métropoles, lieux de tous les flux et de toutes les accélérations. Sharp Sharp Johannesburg invite 50 artistes évoluant au croisement de la musique, de l’art visuel, de la performance, des pratiques collaboratives et de la pop culture. En langage familier, sharp sharp signifie « tout roule ». Laissez-vous conduire vers cette mégalopole de trois millions d’habitants, laboratoire de l’urbanité et de la réinvention de soi. Considérée comme une non-ville, Joburg questionne les modèles, réhabilite le sens du collectif et invite à réfléchir sur ce qui fait ville. Elle parle d’un domaine public à construire, qui appartiendrait à tous. Caisse de résonnance, Sharp Sharp Johannesburg fait découvrir ces zones de frottements qui voient émerger des résistances et un vocabulaire esthétique novateur. À l’image de cette cité puzzle, le programme multiforme laisse parler ceux qui la façonnent. En dialogue avec Johannesburg et ses habitants à travers quatre semaines thématiques, la Gaîté lyrique propose un jeu de miroir entre ici et là-bas pour appréhender des réalités en mouvement. 

Ce dernier week-end est dédié aux questionnements identitaires, aux désirs de vivre avec ses différences, aux quêtes de pouvoir critique et à la réinvention de soi sur fond de musique kwaito. La recherche identitaire accomplie par les Noirs après l’apartheid relève de l’épreuve de force. En hommes et femmes libres, les jeunes générations multi-ethniques questionnent cette identité. Mettant en jeu homosexualité et racialisation, elles expriment le besoin de réinventer la différence au-delà des assignations. Le kwaito, premier courant musical électronique du continent, a été le stimulant bruit de fond de ces mouvements.


PROGRAMME 


JEUDI 31 OCTOBRE 


• 19h19 - rencontre - Jobourgeois Bohème: la gentrification du centre ville de Johannesburg
Sophie Bouillon, chef de rubrique Afrique à Courrier international anime la discussion avec Patricia Huon, journaliste en poste à Johannesburg et Jean-Baptiste Onana, docteur en aménagement urbain et professeur à l'université Paris-Val-de-Marne, spécialiste de l'Afrique australe

SAMEDI 2 NOVEMBRE - en accès libre (sauf concerts et brunch)
• 18-23h barbecue entre amis par My Food Montreuil 
• 14h30 - rencontre - Zanele Muholi, la photographe qui va au-delà des clichés
Militante des droits à la différence en Afrique du Sud, Zanele dresse une galerie de portraits frontaux et assumés d'homosexuels décidés à refuser toute discrimination et jugement face à leur orientation sexuelle.
• 15h30 - projection - Difficult Love - Zanele Muholi (documentaire, 2010, 48 minutes) 
Le film évoque les défis auxquels sont confrontées les lesbiennes noires en Afrique du Sud aujourd’hui.
• 16h30 - conférence - Genre, race : réinventer la différence - Shireen Hassim 
La chercheuse en sciences politiques s’intéresse à la dimension politique du corps et à la place des femmes dans la société sud-africaine.
• 17h30 - performance The future white woman of Azania #1- Athi Patra Ruga
La performance, procession funeste, nous parle d’une identité possible, hybride et à construire. Peut-être en référence à Azania, ce lieu mythique devenu patrie pré-coloniale utopique.
• 18h30- sélection de vidéos-clips retraçant l'histoire du mouvement Kwaito par Ra Hlasane 
Rythmique house, scansion rap : premier style musical électronique du continent, issu des townships début des années 90, le kwaito s'est imposé comme la bande-son de la reconquête politique de la génération de sud-africains noirs.
• 23h30 - Les Nuits de la Gaîté - Globalisto Kwaito - Proposition de Mo Laudi - 12 € en prévente / 14 € sur place
Né en Afrique du Sud, le virus musical a agrégé d'autres musiques comme la deep house et le hip- Hop. Avec Mo Laudi, Aero Manyelo, Greg Gauthier, Emile Omar et Mawimbi DJ Crew.


DIMANCHE 3 NOVEMBRE


• 12-18h brunch et barbecue en famille par My Food Montreuil 
• 14h00 -16h - Hotel Yeoville - Extended Mirror - Un projet artistique de Terry Kurgan et Tegan Bristow. 2 heures de discussions croisées entre Johannesburg et Paris modéré par Marie Didierlaurent et Godfrey Talabulu. Pour ce dernier jour d'échange, Ra Hlasane, dj et collectionneur des premières heures du courant musical électronique kwaito, embarque le public parisien pour une traversée sonore à la découverte de cette bande son de l'Afrique du Sud post-apartheid. En savoir plus ici : www.gaite-lyrique.net/evenement/extended-mirror-hotel-yeoville


4 INSTALLATIONS À VOIR ET À VIVRE jusqu'au 8 novembre


> Taxi Sound System, une installation audiovisuelle de Mj Turpin & Joao Orecchia sur le rôle des taxis collectifs pour promouvoir la musique et faire face à l'absence de transport en commun
> City of God, une fresque d’Anton Kannemeyer & Conrad Botes (Bitterkomix) sur la persistance des carcans idéologiques et religieux en Afrique du Sud
> Disrupted Webisodes, une installation vidéo et cinétique de The Cuss Show sur les esthétiques de parasitage dans la rue, dans le cyberespace et sur nos caméras de surveillance.
> Hotel Yeoville - Extended Mirror, dispositif participatif de Terry Kurgan, Tegan Bristow et Guylan Melki pour donner le goût de l'autre et changer nos regards


Et aussi une sélection de films, de livres, de jeux et d'objets

NOUVELLES VUES D'AFRIQUE DU SUD




A l’occasion des Saisons Afrique du Sud – France 2012 & 2013 et Voix d’Afrique du Sud que propose le Festival d’Ile de France, Fip, partenaire du festival, présente un focus sur la création photographique, littéraire et musicale contemporaine avec Nouvelles Vues d’Afrique du Sud.*

Qui ne s’est jamais attardé sur une photographie d’auteur, s’imaginant toute une histoire autour de l’image ?

Etablir un lien entre la photographie et l’écriture, c’est le projet de fip à travers les Nouvelles Vues d’Afrique du Sud.

Entre fiction, réalité figée et son, Nouvelles Vues d’Afrique du Sud permet de conférer un univers sonore aux clichés de ces photographes sud-africains. De quoi découvrir les talents d’écriture d’auteurs contemporains comme Pauline Klein, Kossi Efoui et Linda Lê entre autres et le travail de certains photographes sud-africains tels que Santu Mofokeng,Pieter Hugo ou encore Jodi Bieber.

Pour découvrir et suivre ces créations sonores d’un nouveau genre, rendez-vous chaque dimanche à 18h jusqu'au 24 novembre 2013, sur fip et sur fipradio.fr

Les 3 premières vues en cliquant sur le lien suivant : http://www.fipradio.fr/fip-actualitenouvelles-vues-afrique-du-sud-1

Abonnez-vous au podcast de "Nouvelles Vues", disponible sur fipradio.fr

* Communiqué de presse Nouvelles Vues d’Afrique.

AFRIKADAA ISSUE N°6 IS ONLINE !





« L'émotion est nègre comme la raison hellène » Léopold Sédar Senghor

L'émotion est-elle la matière première de l'art ? Pour son 6ème opus, la revue AFRIKADAA a choisi d'explorer le champ des émotions.

E - MOTIONAL explore un champ sensoriel plastique nourri par les notions d'affect, de pathos et d'empathie. Les œuvres artistiques et littéraires témoignent des expériences vécues par les artistes. Parviennent-ils à nous émouvoir ?

Retrouvez dans la rubrique ART TALK
  • L'unique départ ! Une réflexion sur la mort menée par Frieda Ekotto (Professeur de littérature comparée, département d'Etudes afro-américaines et africaines, Université du Michigan, Etats-Unis). 
  • Une incursion dans l'univers de la plasticienne Michèle Magema par Toma M. Luntumbue, artiste et commissaire d'exposition: " Michèle Magema : Images et corps instables"
  • “Emotion: an allegory of reading” un texte de Frieda Ekotto qui reconsidère la célèbre citation de Senghor avec l'analyse de l'ouvrage de Nimrod, poète et écrivain tchadien, “Tombeau de Léopold Sedar Senghor”. 
  • La contribution de Malick Ndiaye, chercheur associé au CRAL, EHESS / CNRS et à l’INP, qui décripte "Le concept de frontière dans la diffusion de l'art contemporain"
  • "The Art of Justice: Black Iconography and the Ausarian Resurrection" un texte de l'artiste Mukwae Wabei Siyolwe
  • Une interview de Louisa Babari, plasticienne qui interroge les origines du cinéma, menée par Alexandre Gouzou
  • Simmi Dullay, historienne et artiste, en conversation avec Walter Mignolo dans "Black Matter : Decolonial Aesthesis"
  • "Voyage aux quatre coins" une contribution très personnelle de l'écrivain Patrick de Lassagne.
  • Un entretien entre Caecilia Tripp et la curatrice Antonia Alampi, , dédié à “Beirut”, nouvelle entreprise artistique. 
  • Les propos du cinéaste John Akomfrah recueillis par Karen D. Mc Kinnon. 
  • Correspondances émotionnelles, une fiction épistolaire de Kemi Bassene
  • Une interview exclusive de Lionel Zinsou par Camille Moulonguet. 
Pour PLACES

Rencontre avec Azzedine Abdelouhabi, commissaire du Festival d'Art Contemporain marocain, “Orient'Art Express”.
Carole Diop propose de découvrir la galerie BOOKOO, un espace, qui fait rimer "art et partage".

Dans CONCEPT

L'artiste Michèle Magema réalise « Duplicity », un exercice de style artistique avec l'artiste Ingrid Mwangi, qu'elle invite au partage de ses émotions.
Francine Mabondo présente Next Stop Love, un concept d'art urbain produit à Londres.
Découvrez Emotional Poetry : deux poètes, deux univers. Nimrod et Bouna Médoune Seye livrent des extraits de leur prose.

Dans PORTFOLIO

Adonis Flores: photographe et performer, Billie Zangewa et Beverly McIver, plasticiennes et Chris Aghana Nwobu: photographe.

La rubrique FOCUS

E-motional consacre son focus à Joël Andrianomearisoa, et plus particulièrement à son concept artistique « SENTIMENTAL ».

Dans la section ARCHITECTURE

Carole Diop revient sur la polémique concernant le projet du mémorial de Gorée, au Sénégal.

Dans la section DESIGN

Entretien avec le jeune designer nigérian Ifeanyi Oganwu.
“Kiti Makasi”, la chaise hors norme de l'éditrice Sandrine Ebène de Zorzi.
Tamara Leacock, créatrice installée à New-York et « Fashion activiste » au Mexique.

Dans la section CARNET DE BORD 

Francine Mabondo visite le « Musée d'Art Contemporain » de Meshac Gaba, une œuvre récemment acquise par la Tate Modern.

Dans la section EXHIBITION REVIEW 

Les évènements artistiques qui ont marqué ces derniers mois.

AFRIKADAA'S PLAYLIST

Ecoutez les œuvres sonores spécialement composées pour E-Motional par Trevor Mathison, musicien et artiste sonore.

Pour consulter la revue cliquer sur le lien ci-dessous:


In english below

E-MOTIONAL ONLINE SOON !

AFRIKADAA vous prépare un numéro tout  en E-MOTION !!! le N°6 sera en ligne le 10 octobre.

AFRIKADAA
is in a "E-MOTIONAL" mood stay tuned !!! Issue N°6 online the 10th of october.


ART IN DESIGN : Pièce unique - Une conférence Afro-polis présidée par AFRIKADAA




Afro-Polis est de retour à Paris jusqu'au 8 Octobre. Cet évènement culturel, initié par Pierre-Christophe Gam, est un véritable hommage à l'afrique contemporaine.

Afrikadaa ce joint à cette "expérience Afropolitaine" en proposant un talk sur le thème du design. Les artistes invités par la revue en ont marqué les pages. vous pourrez ains découvrir ou redécouvrir les oeuvres de Jean Servais Somian, Cheick  Diallo, Sandrine Ébène de Zorzi et Marc Johnson.


AFRO-POLIS EVENT / CARTE BLANCHE AFRIKADAA
LE 4/10/2013 de 18H30 à 20H ART IN DESIGN: PIÈCE UNIQUE
AFRO-POLIS, 7 rue des Filles du Calvaire, Paris 03

Pour le programme complet d'Afro-Polis rendez-vous sur leur page Facebook 

AFRIKADAA ISSUE N°6 "E-MOTIONAL" COMING SOON !!!

AFRIKADAA vous prépare un numéro tout  en E-MOTION !!! le N°6 sera bientôt en ligne.

AFRIKADAA
is in a "E-MOTIONAL" mood stay tuned !!! Issue N°6 coming soon.


Clarck House Initiative présente "Nine" par Kemi Bassene


Le collectif Indien Clark House présente sa première exposition dans son nouvel espace, poursuivant le dialogue instauré avec Afrikadaa à la fondation Kadist l'occasion de "Decolonising imaginaries", le 23 juin dernier. Cet échange n'a pas pour unique but de débattre de l'influence culturelle  de la France Afrique, il s'agit également  de s'intéresser aux regards portés sur  un africain dans une ville cosmopolite telle que Bombay, au racisme latent véhiculé par une culture ou couleur de peau et classe sociale sont hiérarchisées ainsi qu'aux répercussions  socio-économiques et socio-culturelles du système de castes.
Cette exposition est l'occasion de découvrir "Nine". Un projet photographique de Kemi Bassene, photographe, musicologue et membre du collectif Afrikadaa. Il s'agit de la Première exposion solo du photographe sénégalais, ses oeuvres seront accompagnées par des interventions dans l'espace d'Amol Patil et Yogesh Barve.

L'exposition est ouverte au publique jusqu'au 4 Septembre


Clark House commences its first exhibition in its renovated space, continuing a conversation we began with Afrikada at the Kadist Art Foundation, not only discussing the cultural effects of Francafrique but also the eyes on an African in cosmopolitan city such as Bombay and the racism that ensues which arises from a culture built around the divisions of the skin, class and colour , and its socio-economic and socio-cultural implications - of what we call caste. 


This exhibition gives you the opportunity to discover "Nine".  A photographic project by Kemi Bassene, Photographer and musicologist and founding member of Afrikadaa art and editorial collective. 

"Nine" is the first solo exhibition by Kemi Bassene with interventions in the space by Amol Patil & Yogesh Barve.

The exhibition goes till September 4th.




Plus d'informations sur  / more infos on  :  Facebookclarkhouseinitiative.org

AFROFUTURISM : Une déconstruction métaphysique, une équation originelle



Aucune définition n’est finalement valide pour sonder les contours d’un mouvement qui pratique la distanciation comme en philosophie ou encore refuse les codes industriels artistiques pré dictés par le marché. Le penseur afro futuriste est par définition un traumatisé culturel en construction qui très souvent se renomme comme pour mieux choisir sa naissance. Il regarde le monde tel un postulat mathématique et choisit la formule logique adéquate pour trouver ses “vérités esthétiques”.

Les cosmogonies africaines, notamment antique égyptienne et yoruba sont empruntées pour résoudre les “équations” posées par les conditions d’existence. Cette distance par rapport aux valeurs préétablies telles la philosophie occidentale ou son esthétique écarte les religions et laisse à la place, dédiée à la foi, un empirisme rationnel. L’approche métaphysique se retrouve ainsi dans l’imaginaire et les créations qui en découlent.

Afrofuturism: une esthétique de résilience ?

Il n’est cependant pas vérifié d’attribuer ce concept sociologique uniquement à une partie des communautés noires. En quoi les troubles émotionnels subis par Abel Meroopol, enseignant juif à New York,  lorsqu’il vit des photos de lynchage de noirs et répondit par le poème Strange Fruit, différent des troubles qui ont conduit Sun Ra à repenser son immortalité et à quitter sa condition d’homme ? De même, la musique de John Cage avec qui il partage l’approche abstraite et métaphysique pourrait alors être renommée euro futuriste et résiliente. 

De la même façon que les musiciens de la renaissance se sont émancipés de l’église, Sun Ra a bousculé les compositions classiques orchestrales en doublant certains instruments ou en rajoutant des sonorités électriques et parfois «chaotiques»: un double madrigal futuriste. 

Sun Ra, l’ange venu de Saturne 

Du bateau qui accoste à la navette spatiale qui s’apprête à décoller, la théorie chez Sun Ra investit une destination future pour mieux visiter le passé. L’exode par la pensée et par l’esthétique est le remède pour sortir du mythe et de l’aliénation mentale. L’espace remplace la terre et son in␣nité est à l’image de la créativité. 

«I came from somewhere else.» Sun Ra 

Le mouvement Afrofuturism est-il une dérision adressée aux communautés noires elles-mêmes pour questionner leur peu d’intérêt pour les sciences ␣ctions ? Un domaine exploité quasi exclusivement par des auteurs blancs et qui, comme le décrit le critique d’art Samuel R. Delaney dans Racisme et Sciences Fiction écarte toute possibilité de changer leurs conditions aux communautés noires. Si tel est le cas le conservatisme serait le ver qui ronge le fruit de la pensée ? Les troubles émotionnels issus de la Seconde Guerre Mondiale combinés aux sévices subis en Alabama ont été déclencheurs d’une conscience nouvelle: une vision et une volonté de se défaire des chaines invisibles qui contiennent la créativité et entretiennent le mythe. Comme Jean-Michel Basquiat ou Fanon, Sun Ra déconstruit les codes de la pensée pour trouver les remèdes de l’esthétique et de la sociologie de demain. Le silence devient une musique. Le chaos trouve son harmonie et l’espace est une terre promise. Une troisième composante s’invite au côté des éternelles corruptrices de la pensée que sont la vie et la mort pour Sun Ra : l’immortalité. 

Le concept Afro futuriste incarne t-il la branche abstraite, fictive du Black Art Movement ? 

Le modèle assimilationniste américain a trouvé avec les artistes qui ont inspiré le Black Art Movement des résistants contre la pensée unique et l’esthétique imposée. 

«Une fiction spéculative qui traite des thèmes africains américains et qui implique les intérêts des africains américains dans la technoculture du vingtième siècle␣», Mark Dery. 

Au Ghana, la foi en la continuité de l’activité après la mort conduit à préparer le défunt de sorte qu’il ait ses outils pour poursuivre son existence. Il n’existe nulle dernière demeure, la vie étant éternelle. Le personnage mythique de Njeddo Dewal dans les contes initiatiques Peuls de Amadou Hampaté Ba témoigne de la richesse africaine en cosmogonies et en sciences fictions. Cette philosophie de prolonger l’existence humaine dans le futur ne peut s’assimiler avec l’héritage colonial et offre tout comme la réincarnation bouddhiste ou la renaissance afro futuriste une nouvelle palette de créativité et de rupture, quant aux formes d’asservissements esthétiques inhérentes aux peuples minoritairement représentés, de par leurs cultures. 

Le deejaying, un acte de déconstructivisme au service des musiques urbaines ? 

Le futurisme artistique moderne bien que gangréné par l’industrie transporte le passé à travers le futur par le remix musical. La technologie moderne est la clé de l’évasion esthétique. Cependant les festivals de créations afro futuristes sont de nos jours sponsorisés par de grands groupes industriels, pour parfaire son image auprès du large public qu’ils déplacent. En littérature ou en cinéma, les mythes du passé orent des situations de chaos modernes libérées de toute forme de restriction. Un samouraï devient ainsi afro, un Thor devient noir. L’antinomie de la théorie afro futuriste réside dans la projection vers le futur de peuples en recherche de leur passé occulté. Comment penser le futur tout en ignorant le passé est encore l’axiome de départ de l’application Afrofutirism ?

Texte et photo par Kemi Bassene.

Retrouvez cet article dans le dernier numéro de la revue Afrikadaa. 

Pour lire  le numéro "AFRO-FUTURISM" et les précédents  : http://www.afrikadaa.com/p/la-revue.html

SUPAFRIK DAY 2


SUPAFRIK, votre pop-store/ galerie itinérant a investi la Cremerie de Paris depuis hier. Profitez du week-end pour aller découvrir les oeuvres des artistes sélectionné par  SUPAFRIK et AFRIKADAA dans ce lieu chargé d'histoire. 

Nous vous proposons de découvrir deux de ces artistes au travers de l'interview qu'ils nous ont accordé. Aujourd'hui nous vous présentons Komi Olaf et Danilo McDowell-McCallum. (entretient en anglais)


SUPAFRIK, your traveling pop-store/gallery concept have move into "La Crèmerie de Paris" since yesterday. We invite to enjoy the work of the visual artists selected by SUPAFRIK and AFRIKADAA during this week-end, in this place full of history.

We propose you to discover two artists trough the interview they gave us. Today we present you Komi Olaf and Danilo  McDowell-McCallum




"self portrait", courtesy of Komi Olaf, 36″ X 48″, acrylic on canvas





Courtesy of Danilo McCallum. 



AFRIKADAA - Your are both based in Toronto is it the first time that your work will be exposed in Paris ?

Komi : Yes. However, in 2010 I had the opportunity to perform spoken word here in Paris and Bobigny.

Danilo : Yes, well at least to my knowledge. But hopefully its just the beginning.

AFRIKADAA - SUPAFRIK is an event mixing fashion and visual art, do you think these two worlds are bound to evolve together in our contemporary societies?


Komi : Both are forms of self expression. I think they evolve at different paces, however given the present condition of our global society the parallels between the two are manifesting more frequently. 

Danilo : Most definitely. The 2 worlds often overlap. In this age so many of us creatives wear several hats, and we use different mediums to express different sides of our character. Many artists decide to dabble in fashion, whether its putting their prints on clothing or fulling redesigning garments. You also have musical artists like Kanye and so many other wanting to fully engage in the fashion world and process of creation. Fashion and Art go hand in hand. Fashion in itself can be such an artistic expression. Both from the designer’s perspective and from the consumers. Its kind of impossible in my mind to keep those worlds fully exclusive.

AFRIKADAA : What prompted you to take part in this event ?


Komi : Well, It was the first opportunity I have had to show my work outside Canada. And the African Influence at the core of the SUPAFRIK convinced me that this a nice chance to communicate not only with Other Africans in diaspora but to also with those who are drawn to fashion. I feel Art could be very therapeutic not only for the artist but the audience, so the wider the audience the greater the possibility of someone connecting to the work.

Danilo : I’ve attended Chinedu’s Supafrik events in Toronto previously and have been very impressed. I really appreciate the quality of the collection of work / artists / brands that Chinedu puts together. And I also appreciate how concept driven the Supafrik projects are. One Supafrik event I attended was a pop-up shop. I saw what the space had looked like previously, and what Chinedu and the Supafrik team did to transform the space was sincerely captivating. Supafrik founder Chinedu is a great creative mind and we share similar aesthetics, ambitions and vision around our work. So i was honored when Chinedu invited me to be apart of this collection of great artists he has taken overseas. It also aligns with the plans for my present body of work. And that is to see my work journey across the world. I call it Starships and Angels (Deluxe): Starships travel the planet.

AFRIKADAA : Since a few year the interest for « Black » fashion and art have increased, what do you think about this phenomenon ?


Komi : To be honest, I see it more in "black" fashion than in Art. You are more likely to see Ankara print bags in shopping malls these days. I think music, hip hop specifically has played a significant role. Between African musicians producing amazing songs that the world cannot ignore and Jay-z Rapping about Basquiat, the growing interest is both is undeniable 

Danilo : I think that phenomenon is phenominal ! With so many high profile black artist and musicians acting as the taste-makers of the day it seems like a natural progression and i’m glad its arrived. Cause both these worlds do have an absence of people of color leading these industries, so i’m glad their is a trend like this thats increasing.

AFRIKADAA Komi you have studied architecture, how did you come to painting and where do you find your inspiration?


Komi : Well, of inspiration, it may sound cliche but I learned earlier on that you cannot afford to sit and wait for inpiration, you just have to do. My Prof. used to say "don't tell me, show me" so I try to live by this moto. I find it a lot easier to just start a project and allow the inspiration to meet me on the way to the finish line.

However, I love books. NO matter what you are going through or trying to understand, someone has been in a similar position and written a book about it. 

AFRIKADAA Danilo, your work is kind of « Afrofuturistic » a theme that have been explored in our last issue, where do you draw your inspiration from?


Danilo : Thank you. Yes, indeed my work is absolutely Afrofuturistic ! That is the art movement that best describes what i'm doing. For example my last exhibition was called ‘Starships and Angels’. It explores a narrative i created following these Dream Guardian characters who come to our planet in Starships to help us follow our deepest dreams. Most of the characters I paint are people of color and I love sci-fi so it happened really organically that i started creating these futuristic spacescapes with Black people inhabiting them. Fast forward and now my work is moving full speed ahead into the depths of Afrofuturism. 

Inspirations? I draw inspirations from so many places these days especially in this internet/smartphone age. But there are some essentials that I gotta mention. Well of course im inspired by the brilliant sci-fi writing of Octavia Butler ! She was a master mind indeed. Also writings of Nalo Hopkinson are amazing. Anime has been a big inspiration over the years. Those Japanese kats are galaxies ahead in terms of their storylines especially dealing with technology. And the subtlties in their plots are marvelous. And often balanced by intense visuals. My favourite anime dude is Miyazaki. Genius. Nuff said. 

I’m inspired by the ink drawings of Otomo, and pieces by Takashi Murakami. Kehinde is awesome. Nicolas DiGenova is fresh. Komi Olaf who is also in the show is doing some cool stuff right now and i’m sure its just gonna get doper. Graf art especially out their in Europe, like Paris and Berlin is inspirational. 

And then of course there’s the brilliant minds in my surrounding creative circle who are always blowing my mind. Audio and visuals by Chris Ak from Black Iron Giant. The daily photographic fantasmo of SoTeeOh. And my painting partner whose also studying architecture explodes my mind on the regular, my brotha Javid aka Jah. For me there is definitely no absense of inspiring energy. Inspiration is everywhere. Blessings.

AFRIKADAA : SUPAFRIK is also about fashion who are your favourite designers ?


Komi : I really like Alexander Mcqueen. I love watching his runway shows..so much drama. I love it. 

Danilo : I’m not heavy on my fashion designer game. I vibe to the whole Streetwear fashion movement. Hop on Karmaloop and you’ll get the effect. So oppose to designers it’d be certain brands.

I’m also a lover of the graphic tee. And in my mind, early Echo (Unlimited), back in the 90’s still holds the title. 

AFRIKADAA : How would you describe your work?

Danilo : My work is focused around painting Afrofuturistic Portraits. I call them Dream Guardians. Secondarily i create drawings, paintings, and murals of Starships from the Dreamworld. My work is heavily driven by dreams and the pursuit of our deepest ambitions. After testing many mediums I’ve chosen to work with Oil and Ink on wood. But really like any art you really just have to see the work. 

The other important subtext to my work revolves around depicting people of colour in realms of science fiction. I call it Chromaspace. It’s my expression of Afrofuturism.

AFRIKADAA : Which creative medium would you love to pursue but haven’t yet?

Komi : Sculpture. I feel it will be able give me an opportunity to explore some of the skills I acquired in architecture school that have been dormant for a while.

Danilo : The Jewels. Lol. I do love rings, timepieces and gemstones. So perhaps one day I’ll explore the Jewelry type ish. My other creative mistress is Cinematography/Videography.

AFRIKADAA : Which step is your favorite when you make an art piece ? 

Komi : Somewhere between the 3rd and 4th layer in a painting. When the awkward stage is over for me and the painting is beginning to take on a life of its own. At that point i find it extremely difficult to do anything else..lol..like eat for example.

Danilo : The beginning conception period can be exciting. But i really love when you get to the ending touches and serious details. That’s when you say to yourself ‘Daaaaamn, now that brush stroke is really gonna kill em’ . Its when you bring the piece from great to becoming a ‘masterpiece’. Absolute satisfaction.

AFRIKADAA : What are your feelings towards the contemporary art world?

Danilo : Its great. Its strange. Its isolating. Its pretentious. Its too abstract. But then sometimes I wish it had more conceptual strength. In certain ways its back in the hands of the artist and the public it serves. Artists are everywhere. And so the contemporary art world is alive and well.

AFRIKADAA : What does “being creative” mean to you?

Komi : I think being creative is continuous process of emptying your mind and looking at the world outside and inside with new eyes.

Danilo : For me being creative often means collaboration. It means hard, consistent work until your skill flows from your hand as smooth as silk. To truly be creative you must be living life in the moment. Though you have created sketches and plans, when you're really being creative you are able to let go and be inspired by what is happening in that moment and make adjustments accordingly. When you’re truly being creative the ish feels like magic.

AFRIKADAA : If you where a clothing... 

Komi : I'll be a hat. A nice embroidered cap , with some wear and tear on the inside.

AFRIKADAA : If you where an art piece ….

Komi : I will be "expansion" by Paige bradley

AFRIKADAA : What message would you like to deliver to our readers?

Komi : Change on the outside begins from the inside.

I was in my fourth year doing my undergrad degree in Architecture and I needed a course to graduate. We had a few choices to choose from like a photography workshop, theatre, lighting, chair construction and painting. I had never painted before and was curious about it. so I took the course and my life changed directions. My painting professor was amazing and he unlocked something in me that I will forever be grateful for. In term

Danilo : Find a way to live your dreams in waking life.

For more info about the artists visit their website : 
Komi Olaf : www.komiolaf.com
Danilo McDowell-McCallum : www.danilotilnow.4ormat.com

SUPAFRIK @ Cremerie (9/11 rue des Déchargeurs angle 15 rue des Halles 75001 Paris 
www.supafrik.com





SUPAFRIK PARIS DU 26 AU 28 JUILLET




Après Londres c'est Paris qui accueille du 26 au 28 juillet la 5ème édition de SUPAFRIK, un concept de pop-up store /galerie itinérant né en 2011 au Canada dans la ville de Toronto. A l'initiative de l'évènement, Chinedu Ukabam, directeur artistique de la marque canadienne Chinedesign

SUPAFRIK mix habilement mode et art contemporain. Vous y découvrez les oeuvres de, Komi Olaf, Danilo McDowell-McCallum, Kalkidan Assefa et Shirley Mpangi, venus de Toronto. 

Trois artistes sélectionnés par AFRIKADAA seront égalements exposés :
- Kemi Bassene présentera "Unconscious Diversion" (détournement esthétique inconscient), un travail photographique autour la couleur jaune, sur fond de rapports Chine-Afrique.
- Jean-Michel Quionquion propose "Revêtir son corps", un travail photographique sur le corps et l'acceptation de soi.
- Edem Allado présentera des toiles qui s'inscrivent dans le particulisme (retrouvez l'interview de l'artiste dans le dernier numéro de la revue AFRIKADAA)

SUPAFRIK : du 26 au 28 juillet à La Crèmerie de Paris, 15 Rue Les Halles, (angle 9-11 Rue des Déchargeurs) Paris 75001

Voir www.supafrik.com pour plus d'infos et pour l'achat de tickets.

AFRIKADAA # 5 AFRO-FUTURISM IS ONLINE!!!




«L’impossible m’attire car toutes les choses possibles ont été faites et le monde n’a pas changé.» Sun Ra.


Pour son 5ème opus AFRO-FUTURISM la revue AFRIKADAA vous invite à un voyage cosmique au confins d'un univers artistique hors du commun. La thématique Afro-futuriste est une occasion de fouiller le passé, d'explorer le présent, et d’imaginer le futur. 

Dans ce numéro la revue rend hommage à Sun Ra, être légendaire venu de Saturne. Artiste génial qui eut une carrière musicale prolifique avec plus de deux cents albums. 

Pour honorer cette personnalité emblématique et célébrer l'Afrofuturisme, le collectif AFRIKADAA embarque le 27 mai dans un voyage spatio-temporel Live avec la projection des films de Marc Johnson et Kapwani Kiwanga et les performances d’Edem Allado et d'Holly Bass, créature directement télétransportée de Whashington DC.

Le 30 mai, le vaisseau fait une escale musicale avec un mix hommage au Sun Ra concocté par le grand Smokey et diffusé par Radio Nova (podcast disponible ici >>)

Vous retrouverez dans la rubrique ART TALK

  • Afrofuturism : une déconstruction métaphysique, une équation originelle. Une réflexion de Kemi Bassene sur l'Afrofuturism 
  • Vous découvrirez ou re-découvrirez la légende de Sun Ra à travers : “The Myth of Sun Ra : Space is the Place cries Afrofuturism” de Frieda Ekotto ainsi que dans l'article de Anne Gregory “Who Ra?” 
  • “The next narrative” de Jean Pierre Bekolo, où l'auteur camerounais nous projète dans le futur du cinéma africain. 
  • Peut-on parler d’une pratique futuriste de l’art contemporain au Cameroun? se demande Landry Mbassi 
  • Yinka Shonibare : A(rt) lien de Julie Crenn 
  • Destins noirs – Dynasties blanches de Patrick de Lassagne 
  • Chassol, dans cette vie antérieure de Camille Moulonguet 
  • Un état des lieux de la place de la photographie africaine dans le marché de l'art par Camille Moulonguet 
  • Remix Africana: Computational Code in the Generation of “Art” de Mukwae Wabei Siyolwe
  • Lowtech solutions for High tech challenges by Olivia Anani
  • Utopie... Anonyme de Louisa Babari, entretien avec Mohamed Bourouissa
  • Les particules picturales d’Edem Allado de Pascale Obolo
  • “The man who discovered the world” de Louisa Babari
Pour PLACES 

Pascale Obolo est allée à la rencontre de Ntoné Edjabé, fondateur et directeur du magazine sud africain Chimurenga et de son projet « Panafricanspacestation ».

Dans CONCEPT

L'artiste Michèle Magema propose « Duplicity », un exercice de style avec l'artiste Vitshois Mwilambwe, l’invitant à partager ses « visions cosmiques ». 

Sans oublier, l’hommage poème rendu à Betty Davis par la talentueuse Holly Bass.

Dans PORTFOLIO

Nous présenterons les oeuvres singulières de Marc Johnson et Paul Sika.

La rubrique FOCUS 

Pour ce numéro, la rédaction d’AFRIKADAA a choisi de réaliser un focus sur le travail de l’artiste Kapwani Kiwanga, et plus particulièrement sur son projet-hommage à Sun Ra, intitulé : « The Sun Ra Repatriation Project ».

Dans la section ARCHITECTURE

Rencontre avec l'artiste sénégalais Mamadou Cissé qui nous livre son « afro-optimisme » sur l’avenir des villes africaines.

Dans la section DESIGN

Entretien avec l’une des valeurs montantes du design made in Kenya, en couverture de ce numéro : Cyrus Kabiru.

Dans la section CARNET DE BORD 

Une interview exclusive de Paul D. Miller (alias DJ Spooky) qui livre son point de vue personnel sur l’art, la musique et la politique. 

Dans la section EXHIBITION REVIEW 

Sonia Recasens revient sur une sélection d’évènements artistiques qui ont marqué ces derniers mois.

AFRIKADAA'S PLAYLIST

Pour conclure votre lecture, écoutez la playlist spéciale AFRO-FUTURISM concoctée par Kool Koor !

Bon voyage : « Space is the Place [to be] » !

Pour consulter la revue cliquer sur le lien ci-dessous:

In english below

AFRIKADAA ISSUE N°5 "AFROFUTURISM" COMING SOON



Le N°5 de la revue AFRIKADAA "AFRO-FUTURISM" sera en ligne dans les prochains jours.  Découvrez son contenu en avant première en regardant la vidéo ci-après.


AFRIKADAASPACERADIOSTATION MIX SUR NOVA




« Ma musique va d’abord faire peur aux gens, car elle représente le bonheur et ils n’en ont pas l’habitude. » (Sun Ra in Jazz Magazine)

Pour la sortie de son numéro 5 //Afro-futurism//, la revue AFRIKADAA vous invite, ce 30 mai 2013, jour du vingtième anniversaire de la mort de Sun Ra, à monter à bord de son vaisseau et à mettre le cap pour l’Infini afin de rejoindre les bases cachées de la B.O.S.S.A. (Black Outernational Secret Space Agency) via un mix hommage au Sun Ra tout spécialement concocté par Smokey (Mumbo Jumbo). 

Le mix était diffusé hier soir entre minuit et 1h sur Nova et est disponible en podcast sur notre site pour l'écouter cliquez sur l'image ci-dessus ou sur l'onglet AFRIKADAASPACERADIOSTATION

* Petit rappel sur ce Monstre du jazz solaire qu’est SUN RA : Compositeur et pianiste de jazz américain né en Alabama (1914 – 1993), Sun Ra est connu pour ses compos autant que pour la philosophie cosmique qu’il prêchait. A la tête de son Arkestra, il a enregistré plus de 200 albums, le plus souvent sur sa marque « Saturn ».

Son œuvre s’inscrit dans la plus pure tradition du free-jazz, agrémentée de chants mystiques, d’une dimension cosmique et laissant souvent place à l’improvisation collective.


 Une soirée musicale stellaire en partenariat avec Radio Nova



AFRIKADAAFUTURISM LE 27 MAI AU LAVOIR MODERNE PARISIEN


« Ma musique va d’abord faire peur aux gens, car elle représente le bonheur et ils n’en ont pas l’habitude. » (Sun Ra in Jazz Magazine)

Le 27 mai 2013, la revue Afrikadaa vous invite au Lavoir Moderne Parisien, pour célébrer la sortie de son numero 5 //Afro-futurism//. 

Montez à bord du vaisseau Afrikadaa et mettez le cap pour l’Infini afin de rejoindre les bases cachées de la B.O.S.S.A. (Black Outernational Secret Space Agency) via une programmation cosmique dédiée à Sun Ra spécialement concocté par le collectif alien.

entrée libre
Réservations : contact@afrikadaa.com
Décollage : 19H


Colloque International : Les Armes miraculeuses




“... Rouge tous les mots de toutes les langues qui signifient mourir de soif et seul quand mourir avait le goût du pain et la terre et la mer un goût d'ancêtre et cet oiseau qui me crie de ne pas me rendre et la patience des hurlements à chaque détour de ma langue.”
Aimé Césaire, Les armes miraculeuses, 1946.

La revue AFRIKADAA participe au Colloque international "Les Armes Miraculeuses" qui se tiendra au Musée du quai Branly le mercredi 22 mai 2013 de 9H30 à 12H30.

Pour la troisième édition des colloques organisés à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition, Françoise Vergès et le département de la recherche et des études du Musée du quai Branly ont choisi d’explorer les pratiques dites « immatérielles » héritées des mondes de l’esclavage dans le domaine colonial français. Ces pratiques toujours renouvelées, toujours vivantes témoignent de la pluralité culturelle à l’œuvre en France.

Langues, mots, paroles, chants, textes poétiques et littéraires, rites, jeux de mots, discours, nombreuses furent les pratiques créatives des personnes réduites en esclavage. Forgées dans la rencontre et le contact, elles ont enrichi le monde culturel, artistique et littéraire ; elles sont aujourd’hui des héritages vivants, des sources de créativité, de réinvention, d’inspiration. Elles disent l’exil, la mélancolie, le deuil, la joie et l’espoir. Elles parlent du désir inextinguible de liberté et d’égalité.

Ce colloque a pour objectif de présenter ces créations, leurs évolutions, et la dynamique de leurs transformations sur des terres de l’ancien monde colonial français. Il croisera les regards de chercheurs et d’artistes.

La revue AFRIKADAA présente une relecture artistique et esthétique des spectres de l’Histoire.

Elle sera représentée par :

Frieda EKOTTO, membre du comité de rédaction de la revue AFRIKADAA, Hunting Family Fellow, Humanities Institute, professor of Afroamerican and African Studies French and Comparative Literature, University of Michigan, Ann Arbor et Jay "One" Ramier, plasticien et directeur artistique de la revue AFRIKADAA.

La revue propose un acte éditorial live avec la présentation du film de Pascale Obolo « Déambulation carnavalesque » accompagnée de "DC1", l'oeuvre sonore de Jay "One" Ramier et Louisa Babari.

BE.BOP 2013

Neil Kenlock, ‘Keep Britain White’ graffiti, Balham, London 1972. 
Courtesy of Autograph ABP. ©Neil Kenlock/Autograph ABP. 
Graphic design by Marcelo Vilela Da Silva.


Du 19 au 23 mai se tiendra à Berlin la deuxième édition de BE.BOP - BLACK EUROPE BODY POLITICS. Un évènement initié par Alanna Lockward, auteur, curatrice et fondatrice de Art labour Archive

La première édition proposait projection de films et table rondes sur la question de la citoyenneté Afropéenne en lien avec des travaux artistiques récents (vidéos et performances). Suite au succès rencontré, BE.BOP revient avec: Decolonizing the "cold" war. Il s'agit là du premier festival Afropéen de performances live, accompagné de tables rondes sur l'influence esthétique du mouvement Black Power sur les artistes de la diaspora. Les discussions porteront également sur le rôle qu'a joué ce mouvement dans les luttes pour la libération et la décolonisation des pays du sud. 

“BE.BOP 2013. BLACK EUROPE BODY POLITICS est une co-production de Art Labour Archives et Ballhaus Naunynstrasse. En coopération avec AfricAvenir et Heinrich Böll Foundation.

Pour consulter le programme détaillé des projections, tables rondes et performances :
http://decolonizingthecoldwar.wordpress.com/2013/03/28/program/

Pour réserver et acheter vos places pour le festival :

Joël Andrianomearisoa présente SENTIMENTAL à la Maison Revue Noire




Dès aujourd'hui est ce jusqu'au 31 Décembre 2013,  l'artiste multimédia Jöel Andrianomearisoa investit les 250 mètres carrés de la Maison Revue Noire avec son exposition SENTIMENTAL. C'est une véritable transformation de la galerie qui s'opère . Plus qu'une exposition, il s'agit d'une expérience sensorielle. Un parcours composé de huit espaces qui plongent le visiteur à la découverte des sentiments du désire et des corps au travers d'installations, d'objets, d'images et de vidéos.

SENTIMENTAL est un laboratoire qui évolue constamment avec des rencontres et des éléments en mouvements. Un monde où douceur et caresses rencontrent parfois froideur et fragilité.

" L’amour n’est rien sans sentiment. Et le sentiment est encore moins sans amour. " Laurence Sterne ( 1768-1769 ) A Sentimental Journey.

En cultivant cette ambiguité, Andrianomearisoa nous présente la construction collective d'une architecture sentimentale obsessionnelle, sensuelle et sombre à la fois. 

L'exposition s'accompagne de la publication de la monographie SENTIMENTAL, disponible dans les librairies d'art 

Né en 77 à Madagascar, Joël Andrianomeariosa vit entre Paris et Antananarivo. Après avoir poursuivit des études d'architecture à l'ESA (Ecole Spéciale d'Architecture) de Paris d'où il sortira diplômé en 2003, il choisit de s'exprimer avec toutes formes moderne d'art. 
Son travail se caractérise par un mélange de différents champs artistiques liés par une thématique commune, l'espace, l'espace en performance, l'espace au travers de videos et des corps, l'espace dans les tissus et les matériaux (textiles, papier, bois, ...). Le jeune artiste a déjà exposé dans de nombreuses expositions internationales et ses oeuvres sont présentes dans des collections aussi bien publiques que privées.

Vous pouvez retrouver  l'interview de l'artiste réalisée par Afrikadaa parmi nos Focus et la revue reviendra très prochainenement sur cette exposition dans ses pages. 

Renseignements sur : www.revuenoire.com et www.joelandrianomearisoa.com.

 SENTIMENTAL du 1er Mai au 31 Décembre 2013 à la Maison Revue Noire, 8 rue Cels 75014



Par Carole Diop 
Source : Revue Noire

BLACK FACES IN COLOR

Courtesy Patrick Dodd


Patrick Dodd est né d’une mère française et d’un père afro-américain. Il passe sa jeunesse en France : il y apprend à peindre. Il s’intéresse au travail de Jean Dubuffet (1901-1985), son inspiration majeure. Dans les années 90, il rencontre la famille de son père à Ann Arbor, Michigan, aux États-Unis. Patrick y fait ses études universitaires. Titulaire d’un PhD sur L’esthétisme de la lenteur chez Dany Laferrière, il y examine les mécanismes racio-idéologiques propres à l’écrivain haïtien. Il démontre que son discours de résistance réside dans la destruction de la dichotomie race/raciste, opprimé/oppresseur, femme/homme, maître/ esclave. Laferrière brise les discours qui ont été construits par le colonisé puis le post-colonisé, de Césaire à Fanon, de Senghor à Diop. Ils sont le fruit de l’effort qui contredit les idées à l’origine du mythe du Nègre. En poussant leur critique à l’extrême, ils ont dénudé le Nègre de tout mythe. Laferrière le réhabilite dans son mythe. Dodd montre que son œuvre nous l’offre comme un nouvel espace d’exploration. D’où la prégnance de cette vision dans sa propre création. 

Courtesy Patrick Dodd

Il s’inspire de Dubuffet pour la forme ; le fond lui vient des questions raciales : elles font de lui un artiste engagé. Le moteur de sa création est fait d’images de Noirs que l’Occident ostracise. Sa démarche crée un choc salutaire. Avec des textes et des peintures, Dodd réitère un slogan cher aux Noirs : « Ne jamais oublier, car les enfants du continent n’oublient pas leur malheur. » Il réinvente de nouvelles possibilités picturales. Dans son répertoire, on voit des Noirs en prison, au chômage ou violentés. Outre Dany Laferrière, Dodd puise également ses thèmes dans les idées qui appartiennent à Frantz Fanon et Aimé Césaire — qu’il a rencontré dans son bureau de Fort de France. [...]

Puisque notre visage est sombre, Dodd le rehausse de couleurs vives. Pour lui, il faut colorer le Noir, y mettre un rouge vif, par exemple. La série de visages peinturés incite à les regarder, à les admirer. L’humanité qui y brille est bouleversante. 

Par FRIEDA EKOTTO , professeur de littérature comparée, d’études afro-américaines et africaines University of Michigan Ann Arbor. 

Extrait de "I-dendity", Numéro 4 de la revue Afrikadaa paru en février. Pour lire la revue : http://www.afrikadaa.com/p/la-revue.html   
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