Il s’agit d’interroger le rapport, voire le lien, actuel, entre art et anthropologie.
Quand l’art rencontre l’anthropologie : aujourd’hui, de nombreux artistes contemporains des suds (re)prennent des motifs anthropologiques. Soit qu’ils détournent les clichés de leur destination primitive, soit qu’ils calquent ironiquement leur démarche sur celles de ces savants d’un autre temps, soit qu’ils recourent, dans leur travail, à des procédés de type anthropologique. De multiples façons, la référence à l’anthropologie est aujourd’hui récurrente.
Cet « anthropologisme » et ses nouveaux enjeux signent-elles la mort de l’anthropologie ? Un renouveau ? Quel(s) usage(s) faire des archives photographiques? L’anthropologisme est-il la marque d’une décolonisation ? Comment artistes et chercheurs se démarquent-ils des connaissances profondément marquées par une idéologie coloniale et raciale ? Qu’en font-ils ? Comment, dans le recyclage des images anciennes, l’art assume-t-il une fonction sociale critique ?
Ces quelques questions soulignent que le rapport art/anthropologie est un foyer d’interrogations critiques.
Dans le même temps, et parallèlement, des anthropologues – et, en particulier, ceux que l’on appelait les « africanistes » - se sont saisis de l’art contemporain africain. Celui-ci est-il une suite logique des arts premiers auxquels l’anthropologie du XXe siècle a porté attention ? Ce phénomène est-il uniquement français ? Que signifie-t-il ? Plus largement, quel est le sens, également des expositions comme « L’invention du sauvage » ou « Exhibit B ». Peut-on les dissocier de la résurgence, très différenciée, des clichés du passé ?
Les « anthropologismes » paraissent caractéristiques du début du XXIe siècle que l’on se tourne du côté de la rencontre de l’art avec l’anthropologie (surtout lorsque les démarches artistiques se veulent aussi recherches théoriques), ou de celle de l’anthropologie avec l’art. A quelles hybridations donnent-elles lieu ?
Nb : Un mot sur la naissance de l’anthropologie. Ses fondateurs (Frazer par exemple) se situent dans une perspective évolutionniste dans laquelle il y a une espèce d’échelle des êtres selon leur position dans « l’évolution » de l’humanité. Trois états ont souvent été distingués : sauvage, barbare, civilisé (Morgan) ou animiste, polythéiste, civilisé (Tylor). Le XXe siècle s’est, plus ou moins, calqué sur ce paradigme pour appréhender les mondes non occidentaux et élaborer leurs méthodes. Les « scènes et types » des cartes postales coloniales en sont directement issus.
Nous vous invitons à nous envoyer vos essais, articles, photos, oeuvres, poèmes, et toutes autres contributions autour de cette thématique
- Les articles feront au minimum 500 mots et au maximum 1500 mots (soit entre 2600 et 9000 signes) et seront fournis en .doc
- Les images et documents photos doivent être fournis au format JPEG et d'une résolution de 300dpi minimum
- Chaque photos doit être nommée avec un titre explicite et accompagnée d'un texte indiquant le titre de l'oeuvre , une description technique, l'année de réalisation et le nom du photographe.
Quand l’art rencontre l’anthropologie : aujourd’hui, de nombreux artistes contemporains des suds (re)prennent des motifs anthropologiques. Soit qu’ils détournent les clichés de leur destination primitive, soit qu’ils calquent ironiquement leur démarche sur celles de ces savants d’un autre temps, soit qu’ils recourent, dans leur travail, à des procédés de type anthropologique. De multiples façons, la référence à l’anthropologie est aujourd’hui récurrente.
Cet « anthropologisme » et ses nouveaux enjeux signent-elles la mort de l’anthropologie ? Un renouveau ? Quel(s) usage(s) faire des archives photographiques? L’anthropologisme est-il la marque d’une décolonisation ? Comment artistes et chercheurs se démarquent-ils des connaissances profondément marquées par une idéologie coloniale et raciale ? Qu’en font-ils ? Comment, dans le recyclage des images anciennes, l’art assume-t-il une fonction sociale critique ?
Ces quelques questions soulignent que le rapport art/anthropologie est un foyer d’interrogations critiques.
Dans le même temps, et parallèlement, des anthropologues – et, en particulier, ceux que l’on appelait les « africanistes » - se sont saisis de l’art contemporain africain. Celui-ci est-il une suite logique des arts premiers auxquels l’anthropologie du XXe siècle a porté attention ? Ce phénomène est-il uniquement français ? Que signifie-t-il ? Plus largement, quel est le sens, également des expositions comme « L’invention du sauvage » ou « Exhibit B ». Peut-on les dissocier de la résurgence, très différenciée, des clichés du passé ?
Les « anthropologismes » paraissent caractéristiques du début du XXIe siècle que l’on se tourne du côté de la rencontre de l’art avec l’anthropologie (surtout lorsque les démarches artistiques se veulent aussi recherches théoriques), ou de celle de l’anthropologie avec l’art. A quelles hybridations donnent-elles lieu ?
Nb : Un mot sur la naissance de l’anthropologie. Ses fondateurs (Frazer par exemple) se situent dans une perspective évolutionniste dans laquelle il y a une espèce d’échelle des êtres selon leur position dans « l’évolution » de l’humanité. Trois états ont souvent été distingués : sauvage, barbare, civilisé (Morgan) ou animiste, polythéiste, civilisé (Tylor). Le XXe siècle s’est, plus ou moins, calqué sur ce paradigme pour appréhender les mondes non occidentaux et élaborer leurs méthodes. Les « scènes et types » des cartes postales coloniales en sont directement issus.
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Vos contributions devront être envoyées avant le 5 février aux adresses e-mail suivantes: Pascaleobolo@afrikadaa.com - contact @afrikadaa.com
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